Chronique n°5

TERRITOIRES, ARTS & PATRIMOINE

Chronique n°5

Beaucoup d’entre nous l’avaient rêvé !

Chanter le Requiem de Verdi au château de Bonaguil, une première !

C’est l’immense bonheur qui nous attend et aussi beaucoup de travail de répétition, de coordination avec les musiciens et de logistique. Le Requiem est une œuvre musicalement puissante qui demande de nombreux choristes et un grand nombre de musiciens. C’est donc de nouveaux risques que nous prenons, mais avec raison. Ces Rencontres vocales 2012-2013 seront les cinquièmes que nous organisons et nous avons acquis, les uns et les autres, l’expérience nécessaire pour relever ce défi.

Fred Bourguignon
« Les dantales de l’anachorète » 1964
Encre sur papier 14×24 cm
Collection particulière

L’année 2013 sera aussi l’année du bicentenaire de la naissance de Verdi. De nombreuses
manifestations musicales auront lieu dans le monde, en Italie bien évidemment mais aussi en France. Nos 5émes Rencontres vocales s’inscrivent dans ces hommages rendus au compositeur.

Giuseppe Verdi est né, sujet de la France napoléonienne, le 10 octobre 1813 à Roncole di Bussetto, près de Parme. Il meurt, sujet italien, le 27 janvier 1901, à Milan. Il est l’un des maîtres de l’opéra, celui qui occupe, encore aujourd’hui, le plus d’espace sur la scène lyrique mondiale. Il fut aussi, au même titre que Garibaldi et Cavour, mais sur la scène politique, l’un des acteurs majeurs de l’unification italienne. D’aucuns le rapprochent fortement de notre Victor Hugo dont il s’inspire pour le livret de Rigoletto. L’un et l’autre, par leur vie et par leur œuvre ont développé une certaine idée de la liberté, de la démocratie et de la solidarité [1].

La Messa da requiem fut composée au cours des années 1873-74. L’idée de départ était d’honorer la mémoire de Rossini et en même temps celle de l’écrivain Manzoni avec un hymne à l’humanité et à la culture italienne. Cette messe est une œuvre de contrastes, fortement expressive, avec des quatuors vocaux, de grands solos et des fugues chorales, tout particulièrement dans le Sanctus.

Les premières mesures sont lugubres et effrayantes, puis le célèbre Dies Irae annonce la fin du monde, suivi par un Tuba mirum qui se déclenche dans un immense fortissimo de cuivres et de percussions et enfin un Sanctus bref et très gai, contrastant avec le reste de l’œuvre.

Cette théâtralité de la messe du Requiem peut conduire à la percevoir comme une sorte d’opéra religieux donnant une vision romantique de la mort, plus que comme une messe pour le repos de l’âme. A vous de juger !

Les répétitions du chœur ont lieu à la mairie de Cuzorn avec Johanna Kaatée de 15 à 17 heures les samedis :

17 novembre 26 janvier 13 avril 22 juin
24 novembre 9 février 27 avril 6 juillet
1er décembre 23 février 11 mai 13 juillet
5 janvier 16 mars 1er juin 20 juillet
12 janvier 30 mars 8 juin 27 juillet
3 août

 G. Dupoirier, Octobre 2012


[1] Pour en savoir plus sur la vie et l’œuvre de G. Verdi : « Verdi et son temps » de Pierre Milza, Edition Perrin.